Je profite des 19èmes journées mondiales sans téléphone portable qui auront lieu les 6, 7 et 8 février 2019, pour aborder la question de la nomophobie. Ou en langage compréhensible l’addiction au téléphone portable !

Cette question (qui concerne dans sa forme la plus pathologique plusieurs dizaines de millions de personnes dans le monde) est prise très au sérieux par les chercheurs et le corps médical. Parmi les symptômes de la peur de perdre son smartphone :

  • accélération du rythme cardiaque
  • sensation de panique, rien qu’à l’idée
  • nausée
  • tremblements
  • diminution des capacités de concentration et de mémorisation
  • jusqu’à des phénomènes d’isolement ou de risque de diminution du QI.

Sans aller jusque là, avouons que beaucoup d’entres nous a déjà ressenti cette angoisse lorsqu’il a perdu ou égaré son smartphone… Alors profitons de ces journées pour réfléchir à cette dépendance et mettre en place une régulation interne et externe face à ce magnifique petit objet connecté qui nous mène par le bout du nez.

Le point de vue de la sophrologue : nomophobie et sophrologie

Le phénomène de dépendance et d’angoisse commence certainement lorsqu’une personne vit avec cette pensée répétitive et intrusive : « L’absence de mon smartphone, je ne peux pas l’imaginer! Comment vais-je faire pour consulter mon agenda, mes mails? Et comment contacter quelqu’un en urgence? Comment honorer mes rdv? Comment et comment…. ».

Notre mental essaie de justifier tant bien que mal que la séparation avec son smartphone n’est pas possible car nos nombreux engagements y sont inscrits. Des informations essentielles à notre survie aussi, et surtout que c’est le moyen de rester en contact essentiel (voire unique !) avec le monde extérieur. Nous inventons tous les prétextes les plus alambiqués, quelquefois, qui, en fait, masquent le déni d’une réalité qui ne doit pas exister, qui ne peut pas exister : la séparation d’avec notre smartphone! Alors l’asservissement et la soumission sont bien là…

Il ne s’agit pas de nier que c’est un formidable outil, mais plutôt prendre conscience qu’il ne doit pas avoir le dessus sur nous et régenter notre vie émotionnelle !

Alors que faire ?

  • Déjà laisser notre émotion s’exprimer et autoriser l’anxiété à se manifester, cette angoisse de la séparation, du vide. Eprouver la dépendance à cet objet qui devient une condition pour vivre et survivre, c’est déjà reconnaître le problème.
  • Nomophobie et sophrologie : le recours à des techniques de sophrologie peut aider pour retrouver de la lucidité, cultiver le lâcher-prise. Ou encore accroître ses facultés d’adaptation.
  • Identifier des moments où vous pouvez vous passer de votre smartphone : se réveiller autrement, faire une sortie en laissant l’objet qui vampirise à la maison. Le mettre en silencieux pendant les repas…

Que sais-je ! A vous de trouver vos petits trucs pour reprendre le dessus sur votre smartphone. Joli challenge pendant ces journées spéciales pour amorcer un nouveau type de relation avec lui ! Il vous le rendra bien …

Un site ressources à consulter.