Comme tous les 20 mars, c’est la journée Mondiale du bonheur ! Alors que cet article est écrit après un an de pandémie et de restrictions de liberté,  profitons de ce symbole pour apporter quelques réflexions..

Et si c’était une des clés du bonheur !

Cessez de vouloir changer les autres ! En fait, tout part d’un processus psychologique fondamental qu’on appelle projection. Nous avons en effet tous une capacité extraordinaire à nous « faire des illusions » sur les autres, et en particulier sur ceux que nous aimons.

Parce que nous sommes des animaux sociaux, qui vivent nécessairement à travers et grâce au regard de l’autre, nous sommes convaincus inconsciemment que l’autre est comme nous. D’ailleurs, même si nous aimons l’autre avec ses défauts, nous cultivons l’espoir secret qu’un jour il sera conforme à nos désirs (si vous dites le contraire, je ne vous crois pas !).

Je ne suis pas en train de dire que l’homme ne peut pas changer par volonté ou par nécessité. Mais c’est cependant pendant les douze premières années d’existence que l’être humain est le plus maléable. Et pourtant, constatons tous comme il est difficile d’obtenir que nos enfants qu’ils soient un minimum conformes à nos souhaits. Inutile de renchérir sur la fait qu’une fois adulte, la suite de l’évolution d’un individu échappe complètement au contrôle conscient de qui que ce soit.

Et pourtant, nous ne pouvons nous empêcher de dire régulièrement des choses comme : « s’il était moins colérique! », « si elle était plus tolérante ! ». Et d’essayer de pousser l’autre à changer.

Alors quel est le problème concernant cette projection ?

Notre erreur consiste à croire que les autres devraient être selon nos désirs et quand ils ne le sont pas, nous les critiquons. Nous les traitons de personnes difficiles à vivre, d’égoïstes…

En fait, nous ne sommes pas alors en relation avec la vraie personne. Mais une projection de notre imagination qui nous conduit à effacer certains traits de caractère. Ou bien à ajouter des traits imaginaires à l’autre. Traits qui sont en relation profonde avec ce que nous sommes. Ce qui explique que nous pouvons passer vis à vis d’une personne de l’amour aveugle, au dégout aveugle. De l’admiration à la critique sans borne. De l’adoration au rejet.

Comment faire ?

D’abord comprendre profondément que nous ne pouvons pas échapper à ce mécanisme de projection inconsciente. L’autre est un écran où nous projetons nos idéaux, nos désirs profonds, nos manques. Et aussi, considérer que l’autre est comme soi permet de rompre en quelque sorte une forme de solitude existentielle.

Oui, mais ! Il est aussi, si nous souhaitons avoir des relations saines et équilibrées, impératif de prendre conscience de la mise en oeuvre de ce mécanisme dans toutes nos relations, notamment affectives et au travail (où se rejoue malgré nous beaucoup de nos schémas d’enfance).

En résumé, nous ne devons en aucun cas essayer de modifier la personnalité de notre interlocuteur. De toute façon, nous n’y parviendrons pas ! Tout ce que l’on peut faire, c’est modifier l’attitude de cette personne vis à vis de nous. Car c’est en mettant au clair le problème ou le conflit qui empoisonne notre relation, que nous permettrons à l’autre de voir clair en elle-même. Tout comme nous avons pu voir clair en nous-même auparavant. C’est-à-dire clarifier avec beaucoup de lucidité et de ténacité, nos forces, nos ambitons, nos désirs, nos dégouts qui nous font agir et qui nous permettent de prendre en main notre vie. Et non pas de reprocher aux autres ce qu’ils ne sont pas ou ce qu’ils sont… Et de leur demander de combler ce que nous avons du mal à trouver en nous ou à réaliser. Notre demande à l’autre sera alors plus claire, notre attitude plus juste. Et donc l’autre pourra aussi s’ajuster.

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